Résumé : |
"Seule la torture morale convient aux délicats... Il faut faire saigner, mais sans effusion de sang", déclarait Néron, qui s'y connaissait. Paul Morand l'a d'ailleurs choisi pour héros de la première de ces trois nouvelles, placées sous le signe du bizarre, quand ce n'est pas de la monstruosité. C'est le duel subtil entre l'empereur histrion et son vieux maître fatigué, Sénèque, stoïcien pas très stoïque, qui a fasciné Paul MOrand. Un mot, une intonation, un silence, et Sénèque sait que c'en est fait de sa vie. Mais si sa jeune épouse Paulina veut l'accompagner dans la mort, Néron le prend comme une nouvelle offense, et fait refermer les veines de la femme trop fidèle. "Je la condamne à vivre!" s'écrie-t-il. |